Pseudo : Professeur Tournezol
Age : Un quart de siècle
Type de surdité : Surdité profonde au 2ème degré
Origine de la surdité : Génétique
Outils de communication : Oraliste, Lecture labiale, compréhension du LPC, Français signé, écriture, etc.
Mode de scolarisation : Intégration totale du CP à la Terminale.
J'ai choisi le pseudo "Professeur Tournezol", en référence au Pr. Tournesol de la série des Tintin, car je me suis assez souvent trouvée dans les mêmes situations que lui, à savoir : comprendre de travers et donc répondre à côté de la plaque, pour que j'adopte son nom qui colle bien à mon pseudo habituel, Zol.
Pour le type de surdité, je consacrerai un article rien que pour expliquer les différents degrés.
Je suis oraliste, c'est-à-dire que je parle, pas à la perfection certes, mais l'essentiel est d'être comprise par mes interlocuteurs. Je lis sur les lèvres, alors si je ne vois pas les lèvres de mon interlocuteur, je ne comprends rien, et s'il parle trop vite ou les lèvres trop serrées, je suis vite larguée.
Quand j'étais petite, ma mère avait appris le LPC (Langage Parlé Complété, qui consiste à composer des syllabes en gestes pour aider à la compréhension du mot) en un Weekend, et quand je ne comprenais toujours pas un mot, elle faisait les gestes adéquats auprès de son visage pour que je le décrypte enfin. Je comprends le LPC, mais, honte à moi, je n'ai jamais vraiment pris le temps de l'apprendre entièrement à mon tour. Manque d'opportunité.
En maternelle à l'école spécialisée, j'ai appris quelques signes, gardés au fond de moi jusqu'à ce que je fréquente d'autres sourds au lycée, avec qui j'ai appris la langue des signes, ou plutôt, le français signé. Grammaire française un jour, grammaire française, toujours... J'expliquerai aussi, plus tard.
J'ai été mise en intégration totale dès le CP, et ce jusqu'en Terminale. Du fait de baigner dans un environnement composé en très grande partie d'entendants, de lire énormément, et surtout de l'aide familiale (que je décrirai dans un futur article), j'ai ainsi pu me constituer un solide bagage linguistique, tant oral qu'écrit. Cependant, au lycée, il y avait d'autres sourds, une dizaine, et dans ma classe, on était trois. J'ai alors appris beaucoup d'autres gestes au contact d'une autre sourde qui était dans l'autre classe. A la fac, j'ai même donné des cours bénévoles de LSF à d'autres étudiants, pendant 4 ans.
Dans le cas où il y a un réel problème de communication, il reste toujours l'écriture. Cependant, je m'en suis rarement servie, les gens se débrouillant généralement assez bien quand je leur demande d'articuler. Je m'en sers parfois lors de mes démarches administratives, médicales, ou autre, pour ne rien louper d'important.
mardi 25 mars 2008
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3 commentaires:
J'espère que j'articule pas trop mal alors... T_T
Non, pas du tout ! Je te fais rarement répéter, et c'est juste parce que je ne voyais pas tes lèvres, ou autre.
Je suis sûre qu'il y a pire que toi, pouick !
Je viens de rencontrer quelqu'un qui parle plus vite que son ombre et qui n'articule PAS DU TOUT ! -__-"
Il a alors dû écrire.. et cela le perturbait un peu de le faire, parce qu'il a l'habitude de parler, ça va plus vite, quoi alors que par écrit, c'est plus lent.. Mais bon, je lui ai dit que cela viendrait avec l'habitude ! ^^
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